LA TRIBUNE LIVRADAISE

LA TRIBUNE LIVRADAISE

Le comité de soutien à Art Ciné s'exprime

Ce pays où le clientélisme est roi !


      Suite au tract de Mme Pasut, distribué dans les boîtes aux lettres des Livradais, l'association de soutien à Art-Ciné, l'ancien gestionnaire du cinéma l'Utopie, s'insurge des termes utilisés par Madame Pasut pour justifier son absence de soutien à l'association qui fut à l'origine de la salle de cinéma livradaise à un moment où elle connut quelques soucis de trésorerie (en 2009).

       Elle argue de la mauvaise gestion du cinéma par Art-Ciné pour justifier sa décision. A la lecture de ce tract distribué en réponse à Monsieur Pudal, nous relevons qu'après un peu plus de trois années d'existence, le cinéma n'a pas de déficit, affirme Mme Le Maire. Heureusement, dirions-nous, puisque l'Ecran Livradais, association qui est une émanation directe de la municipalité, est soutenue à 100% et bénéficie de la part de la Communauté d'Agglomérations du Grand Villeneuvois (CAGV) et de la Ville d'une débauche de moyens propres à lui interdire tout échec.


      Observons de près ces quelques chiffres, ils sont éloquents :


1.- En relation avec la liquidatrice et dès l'entrée du nouveau locataire dans les locaux, le loyer (dérisoire) de 500 € fut prise en charge par la CAGV et ce, jusqu'au moment du rachat de l'immeuble par cette dernière.


2.- Lors du Conseil Municipal du 9 avril 2010, une subvention de 32 000 € fut votée pour une année de fonctionnement -une seule année, nous insistons bien !


3.- CAGV : lors de sa séance du 7 octobre 2010, le conseil communautaire signa la 1ere convention d'objectif triennale (2011-2013) avec l'Ecran Livradais et lui octroya une subvention de 16 500 € ! Lors de ses délibérations du 19 décembre 2013, la convention triennale (2014-2016) est reconduite avec une subvention de 21 000 € !


4.- Le compte-rendu du Conseil Municipal du 20 juin 2013 fait état d'une subvention de 15 000 € + 5 000 € pour le Festival ! Soit quelques 18% de la masse totale des subventions allouées.


        Avec une telle débauche de moyens, n'importe quel gestionnaire novice bouclerait son exercice sans encombre. Et puisque le bilan d'activité fait état de quelques 20000 entrées sur l'année (scolaires compris), il est bon de noter que l'activité menée alors par Art-Ciné dépassait ce bilan sur certains exercices atteignant les 22 000 entrées et que son dernier exercice s'est soldé par un nombre de 19 500 entrées, sans aide municipale.


         Seuls 5000 euros de la commune ont pu être obtenus pour le Festival qui durait huit jours avec un programme conséquent et de grande qualité justifiant son classement Art et Essai. Aujourd’hui, un même montant est octroyé pour quelques 3 jours de festival et une programmation discutable.

 

        Par ailleurs, une subvention communale de 6000 euros et une autre de 11000 euros de la Communauté de communes constituaient la participation aux travaux de ces deux collectivités, à régler en 10 échéances. La mandataire-liquidatrice aurait pu exiger d'elles le règlement de ce qu’elles s’étaient engagées à verser par convention et non encore perçu par Art-Ciné. Il semble qu'aucune suite n'ait été donnée à cette dette.

            

      Quant aux subventions perçues de la Région Aquitaine, du Département de Lot-et-Garonne ou de la DRAC Aquitaine, elles intervenaient pour soutenir l'action d'éducation à l'image du “Centre-Image” -autre activité menée par Art-Ciné-, laquelle action n'existe plus.

 

       A ceux qui ne sont informés de l'affaire qu'au travers des propos véhiculés par les amis de Mme Pasut, nous portons à leur connaissance le fait que le Président de l'association Art-Ciné s'est vu condamné à régler la partie de l'emprunt pour lequel il a consenti sa caution. Il est ainsi contraint de consacrer le montant de sa pension de retraite à régler cette “peine” ! Voilà comment est remercié un homme qui s'est dévoué durant des décennies dans la vie culturelle livradaise.

              Pour mémoire, et s'agissant d'Art-Ciné, le montant du déficit de 560 000 € avancé sans aucune nuance par Mme Pasut pour dénigrer une action culturelle longue de plus de 20 ans -et qui a permis la création d'un ensemble à vocation culturelle enviée, digne des plus grands équipements du département et dont Sainte-Livrade est la première bénéficiaire-, constitue une manoeuvre destinée à duper les destinataires de son tract. A ce titre, on peut dire que ses propos revêtent un caractère diffamatoire. Les anciens d'Art-Ciné seraient bien enclin à porter l'affaire en justice si Madame devait réitérer ses propos. Mme Pasut est mal placée pour critiquer une action qu'elle a tant louée en d'autres temps car ses amis et ellemême sont aujourd'hui -et déjà par le passé- les plus prompts à profiter de cet équipement.


              Il est clair qu'en l'absence de l'association Art-Ciné, le cinéma n'aurait jamais vu le jour. Et Sainte-Livrade en serait dépourvu. De plus, si les responsables d'Art-Ciné avaient été de si mauvais gestionnaires, comment expliquer que les rennes du cinéma aient été confiées à d'anciens membres du CA de l'association Art-Ciné ? Et dire que le juge l'aurait tenue solidaire des dettes est également un propos fallacieux puisque l'association ayant pris seule ses décisions de contracter les 2 emprunts tant décriés mais nécessaires du plan de financement, la municipalité n'était liée par aucune convention. Sans nuance, disions-nous, car ce montant de 560 000 € intègre l'ensemble des emprunts contractés nécessaires à l'acquisition de l'immeuble et aux travaux de mise aux normes. Ce montant correspond à la part de l'emprunt restant encore à courir au moment de la liquidation. En réalité, il aurait suffi de la modique somme de 25 000 €, à partager entre la CAGV et la commune de Sainte-Livrade pour que l'activité perdure et les emplois préservés. Le montant est plutôt modeste, sans rapport avec les subventions perçues par les autres salles du département. Art-Ciné souffrait essentiellement d'une insuffisance de fonds de roulement, les subventions tardant souvent à venir ou parfois remises en question. Les produits de son activité suffisaient pour couvrir les traites liées aux remboursements des emprunts.


        La “Tsarine” de la Culture en aura décidé autrement en préférant nous voir mettre la clé sous la porte et encourageait ses amis à agir comme des coucous, ces volatiles qui ont pour habitude de faire leurs nids dans ceux “laissés vacants” par les autres. La situation passait ainsi sous son contrôle.

En définitive, la décision du juge d'appel s'appuyait sur l'absence d'un soutien public suffisant qui aurait permis d'asseoir la crédibilité de notre savoir-faire. Ce fut le motif principal qui a présidé à sa décision.

 

   Un mot quant au fonctionnement de l'Ecran Livradais : rappelons que sa programmation est assurée par une structure prestataire extérieur. Contrairement à Art-Ciné qui concoctait elle-même sa programmation en lien direct avec les distributeurs, l'Ecran Livradais préférera une assistance à une autonomie, gage de qualité et d'originalité. Il en résulte un formatage des programmations tant au
niveau local qu'au niveau départemental.


      Pour mémoire, nous vous encourageons à consulter les documents que nous avons distribués en leurs temps et toujours présents sur les principaux blogs de la ville ainsi que les articles de presse.

 

En ces temps d'élections, il nous semble important que l'ensemble de nos concitoyens soient au fait de la réalité et fassent leur choix en toute connaissance de cause.

 

Le Comité de soutien à Art-Ciné
Le 5 février 2014



10/03/2014
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